J’ai surfé pour la première fois à l’âge de 12 ans. J’ai acheté ma première planche de surf dans un surf shop à Cocoa Beach, en Floride. Ma mère parlait à une femme qui disait que son fils était un surfeur professionnel et que je devrais prendre le « traction pad » avec un grand « K » parce que c’était un produit de la compagnie de son fils.
En tant que Canadien de 12 ans, je n’avais aucune idée qui était Kelly Slater, mais j’ai suivi ses conseils et j’ai acheté le « traction pad » (après tout, elle avait dit qu’il était un « pro »!). Je n’avais aucune idée quelle planche de surf acheter, alors j’ai choisi une planche usagée de couleur jaune. À la caisse, ma mère a demandé à l’employé s’il y avait une couleur qui pourrait attirer les requins plus que les autres. Il a répondu « jaune » avec un grand sourire.
Après avoir acheté ma planche, la mère de Kelly Slater m’a dit que le meilleur ami de son fils, qui était aussi un surfeur professionnel, était dans le surf shop et qu’il serait heureux de signer ma première planche. Elle m’a présenté Shane Dorian (je n’avais aucune idée qui il était non plus…). Tout ce dont je me souviens, c’est que je voulais être comme lui plus tard. Il avait l’air d’un type si confiant et humble, des qualités qui doivent aider à surfer parmi les plus grandes vagues au monde! Pendant les étés qui ont suivi, je surfais des vagues d’un pied en Floride et j’avais tellement de plaisir que c’est tout ce que je voulais faire.
À 15 ans, j’ai entendu parler des vagues stationnaires du fleuve Saint-Laurent autour de Montréal. Mes parents pensaient que c’était trop dangereux, alors j’ai attendu qu’ils partent un week-end pour prendre leur voiture et aller surfer la vague à Habitat 67. Je ne pouvais pas croire ce que je venais de découvrir: une vague de 3 pieds interminable, à seulement 20 minutes de chez moi, avec seulement quelques personnes qui y surfaient (en 2005). Je ne pouvais pas le croire, c’était un rêve devenu réalité. C’est là que j’ai rencontré Alex et que j’ai commencé à enseigner le surf avec lui chez KSF. Le surf de rivière nous a permis de pratiquer notre technique pendant plusieurs minutes à la fois, en plus de nous donner un emploi d’été.
J’ai commencé à saisir toutes les occasions pour aller en Amérique latine et surfer quelques semaines ou quelques mois à la fois. J’ai rencontré Franco Rivas lors de mon premier voyage de surf « solo » à l’âge de 17 ans en Argentine. Nous avons eu un lien si fort que 5 ans plus tard, il a voyagé jusqu’au Nicaragua pour enseigner avec nous!
En tant que Québécois, mon cheminement pour apprendre à surfer n’a pas été le plus facile. Je n’ai jamais eu un père surfeur ou un ami pour me donner des conseils. Cela me rend heureux d’entraîner des débutants et des intermédiaires d’une manière à laquelle j’aurais aimé avoir eu accès pendant mes premières années de surf. Je suis continuellement inspiré de voir à quel point le sport est complexe et j’aime partager mes connaissances de la façon la plus claire et la plus amusante possible. Je crois vraiment qu’une semaine de surf coaching de qualité peut sauver des années de frustration et rendre le surf beaucoup plus plaisant.